Jérôme Da Rugna, directeur de la formation de l’ESILV et enseignant-chercheur spécialisé en Big Data, analyse la transformation digitale du secteur de l’assurance sur Frenchweb.
Les métiers de l’assurance et de l’actuariat sont en train de vivre une véritable révolution. La transformation digitale, les objets connectés et bien-sûr le Big Data challengent d’une manière forte les entreprises du secteur : la recherche de nouveau profils «Numérique & actuariat» est au cœur des enjeux. L’actuaire doit intégrer dès aujourd’hui dans son calcul de risques et de tarifs des données de plus en plus massives, variées. Ces données sont souvent non structurées et très difficiles à traiter : celles recueillies en masse par le biais d’objets connectés en sont un parfait exemple.
A tous les niveaux de l’assureur : relation client, tarification, innovation et création de nouveaux produits les data-scientists de l’assurance devront être capables de créer de la valeur en personnalisant les offres, tout en maintenant le pilier historique et intrinsèque du métier d’assureur qu’est la mutualisation.
Ces nouveaux métiers reposent sur deux socles de compétences : les fondamentaux de l’assurance et de l’actuariat et l’expertise Big Data. Il est en effet primordial de maîtriser la typologie et la modalisation de l’ensemble des risques actuariels tout autant que les enjeux sociétaux, économiques ou réglementaires – la fameuse réforme Solvabilité 2- des sociétés d’assurance. L’autre facette de ces futurs experts porte sur l’expertise Big Data tant sur l’aspect scientifique que technologique. Plus qu’un statisticien, c’est l’expertise en machine learning, dataviz, NoSql, Hadoop, ou Python qui sera recherchée.
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