L’ESILV accueillait jeudi 16 octobre la réunion du groupe de réflexion « Immatériel, virtuel et société ».
Philippe Wolf, conseiller du Directeur général de l’Agence Nationale de la Sécurité des Systèmes d’Information (SGDSN/ANSSI), a animé cette séance sur le thème : Big Data, objets connectés et sécurité.
« Certains ajoutent la sécurité aux « 4 piliers du futur cyber-espace que sont le Cloud Computing, la Mobilité, les Réseaux sociaux et le Big Data ». Mais comme le dit Ross Anderson dans un article récent : « les vainqueurs sont ceux qui, dans un premier temps, ignorent la sécurité au profit de la facilité puis, dans un deuxième temps, verrouillent leur écosystème numérique plutôt que de nous protéger des méchants ».
Les enjeux de sécurité de ces traitements de masse ne concernent pas principalement le secret, le fameux patrimoine scientifique et technique, mais surtout la vie privée et le libre arbitre, fondements de nos droits de l’homme.
Même un rapport du mois de mai de la Maison Blanche pointe le risque, je cite, que « les grandes analyses de données ont le potentiel d’éclipser pour longtemps la protection des droits civils dans la façon dont les renseignements personnels sont utilisés dans le logement, le crédit, l’emploi, la santé, l’éducation et le marché ».
Philippe Wolf a sini insisté sur la nécessité de sécuriser ce Big Data par de nouvelles régulations, bien sûr, mais surtout par des réponses techniques à inventer pour que ces régulations ne restent pas vaines.
Le groupe de réflexion « Immatériel, virtuel et société », de l’Institut Bull
IMMATÉRIEL, VIRTUEL ET SOCIÉTÉ, est animé par Jean-Louis Desvignes, général de division (2S); consultant expert auprès de Thalès; vice-président de l’Institut F.R.Bull. Le groupe « Immatériel, Virtuel et Société » se propose de réfléchir aux conséquences de l’irruption massive de l’immatériel et du virtuel dans toutes les applications, dans tous les secteurs économiques, dans tous les aspects pratiques de la vie personnelle et sociale.
L’Institut Fredrik R. Bull, créé en 1977 sous le nom de Fondation Fredrik R. Bull, est une association (régie par la loi de 1901), qui s’est donné pour objectif d’étudier les conséquences économiques, sociales et humaines de l’emploi généralisé des « techniques nouvelles », terme qui regroupe l’ensemble de techniques innervées par l’informatique.