Benjamin Lambert, en 4e année à l’ESILV, a choisi le Chili et l’Université Mayor de Santiago pour son semestre d’expatriation. Des paysages à couper le souffle, des campus éparpillés entre montagnes et collines, des nouveaux cours, comme l’ingénierie environnementale, des activités et voyages à foison à des prix très doux, voire gratuitement. Retour sur un semestre chilien.
Je m’appelle Benjamin Lambert et j’ai intégré l’ESILV en septembre 2017 après un bac S. Alors que je penchais pour la prépa jusqu’à la fin de ma terminale, j’ai finalement opté pour l’ESILV et sa formation plus élargie dès la première année, qui nous permet de découvrir les différents secteurs de l’ingénierie avant de faire le choix d’une spécialisation. L’école offre de nombreux avantages tant pour le cadre d’études (pôle moderne au cœur du centre d’affaire de La Défense) que pour la vie associative et l’ouverture à l’international.
Chili, l’Université Mayor, des endroits de découverte toujours étonnants
Ce qui m’a motivé à partir à l’étranger, c’est avant tout la possibilité de découvrir une nouvelle culture, une nouvelle atmosphère, et de faire des rencontres dans un cadre différent.
J’ai choisi le Chili car j’ai un attrait important pour la culture sud-américaine et j’avais cette envie d’entrer en immersion dans un nouveau cadre de vie. Le choix de Santiago par rapport à la capitale uruguayenne de Montevideo, je l’ai fait par rapport aux caractéristiques de la ville ; Santiago est une ville bordée par l’immense cordillère des Andes, au milieu d’un cadre de nature exceptionnel, et est dotée d’une architecture et d’un urbanisme très variés.
J’ai donc étudié à l’Université Mayor (UM). Cette grande structure regroupe près de 20.000 étudiants, répartis dans pas moins de 9 campus dans Santiago. Ses campus sont des cadres de travail très agréables (pour ceux que j’ai connus). La UM est divisée en une vingtaine de sous unités autonomes qui sont appelées « carreras », et le choix des cours que vous voulez suivre vous assigne à une ou plusieurs de ces carreras, qui sont elles mêmes associés aux différents campus de la ville.
Pour ma part, les cours que j’ai suivi appartenaient respectivement aux carreras d’ingénierie informatique et d’ingénierie environnementale, et mes cours se tenaient dans leurs campus respectifs, l’un dans un cadre urbain au centre de Santiago, et l’autre dans un cadre de nature à la sortie de la ville, au milieu des collines.
Au niveau des associations et des activités, il y a énormément de choses à faire, l’université propose des initiations à de nombreux sports et activités culturelles en loisir, mais aussi à travers des sélections d’étudiants qui s’entrainent pour des compétitions.
J’ai participé à deux compétitions sur place : le « trofeo mayor », compétition entre les différentes unités de l’Université Mayor (médecine, ingénierie, kiné, dessin…) où je participe au 1500m et finis 2eme (27 aout 2019), et la 2e compétition, la « milla urbana » de Buenos Aires en Argentine (9 novembre 2019).
L’université crée également un groupe avec tous les étudiants étrangers en échange pour le semestre, elle organise des sorties et des voyages à moindre coût (voire gratuits !) et met en charge des élèves chiliens qui tiennent un rôle de tuteur auprès des internationaux.
J’ai suivi des cours de programmation, de base de données, de modélisation et simulation, de probabilités, de climatologie, d’hydrologie et d’écologie. C’est un panel de cours très variés, mais j’avais cette envie de me pencher sur deux grands domaines bien différents que sont l’Ingénierie Informatique et l’Ingénierie Environnementale.
Tous les cours sont en espagnol, et j’aimerais à ce sujet préciser qu’il faut absolument avoir un bon niveau d’espagnol avant de venir (minimum B2) parce que dans le cas contraire c’est l’assurance de rater son semestre.
En fait les Chiliens parlent un espagnol très particulier, ils ont beaucoup de vocabulaire spécifique (que l’on ne retrouve pas en Espagne par exemple) et une prononciation presque incompréhensible avant plusieurs semaines d’adaptation (même les espagnols et les mexicains en échange à Santiago ne les comprenaient pas au début), il faut donc arriver avec des bases solides pour pouvoir s’en sortir, suivre les cours et vivre normalement sur place.
Les méthodes de travail étaient plus ou moins semblables à celles que nous avons en France, il y a des cours à aspects théoriques, des trvaux pratiques, des évaluations et des examens. Tout se déroule à peu près de la même manière, il n’y a cependant pas de cours magistraux, et les effectifs en travaux dirigés sont plus réduits (15 à 25 élèves en général, selon les matières).
Quant aux heures de travail, j’avais environ 20 heures de cours par semaine, et le travail personnel n’était pas excessif ; révision du contenu d’un cours à l’autre, projets et contrôles de temps en temps, il faut travailler régulièrement mais on n’est pas débordé par le travail.
Pour moi les cours avaient lieu en moyenne de 9h30 à 15h, et le reste de la journée était libre pour faire toutes sortes d’activités. Donc pas vraiment de journée type, tout dépend de ce que vous voulez faire.
Des activités plein la tête
J’ai été super bien accueilli, que ce soit dans ma résidence universitaire, à l’université, dans l’équipe d’athlétisme de l’université… tous semblaient très content d’accueillir un étranger parmi eux et ils m’ont intégré de la meilleure des manières.
J’ai pris du temps pour voyager avec mes amis sur place, le Chili possède une variété de paysages absolument incroyables (volcans, désert, océan, montagnes, glaciers, grands lacs…) et j’en ai profité pour faire plein de week-end découvertes.
J’ai logé dans une résidence pour étudiants dans le quartier pavillonnaire de Providencia, les autres solutions sont les maisons partagées (généralement 5 à 10 étudiants qui vivent dans une casa, et partagent le loyer), ou encore la location d’appartement. Les prix sont variables mais il faut compter généralement entre 350 et 550 euros par mois pour le logement.
Le coût de la nourriture est à peu près identique à ce qu’on retrouve en France, les transports également. Pour tout ce qui est bon plan et astuces de la vie quotidienne, je m’adresserai directement à l’étudiant qui part l’année prochaine, ce sera plus simple.
Je vais réfléchir à la possibilité de repartir à l’étranger, selon les possibilités que j’aurai sur ces deux dernières années d’études. Mais ce qui est sûr c’est que ces 6 mois au Chili me donnent envie de revivre ce genre d’expérience dans le futur.
Des conseils à donner aux étudiants qui vont partir à l’étranger ? Assez simplement, essayez de profiter au maximum de votre échange pour rencontrer des gens d’autres horizons, et pour vous plonger dans une culture différente, parce que c’est vraiment quelque chose d’incroyable.