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Ayyoub, promo 2021, en double-diplôme Ingénieur Statisticien-Actuaire ESILV-ISUP : un métier très recherché

Ayyoub El Haba a intégré le programme double diplômant ESILV- ISUP, Institut de Statistiques de l’UPMC, afin d’exercer, à l’obtention de son diplôme en 2021, le métier d’actuaire, un secteur qui ne connaît pas la crise. Dès la fin de la 4e année, cet élève-ingénieur a été accueilli au sein d’Allianz France pour un stage en tant que chargé d’études actuarielles.

Les écoles d’ingénieurs qui proposent une formation en commun avec l’Institut de statistique de l’UPMC sont peu nombreuses et l’ESILV en fait partie.

Grâce à ce parcours de haut niveau dans le domaine de la statistique et de la science des données les étudiants peuvent obtenir, à l’issue de leur formation, le diplôme de statisticien, spécialité « actuariat » de l’ISUP, mais aussi le diplôme d’ingénieur de l’ESILV.

Ayyoub, promo 2021, étudiant en actuariat, a été sélectionné par l’ESILV et l’ISUP pour intégrer l’Institut de statistique (ISUP) de l’Université Pierre et Marie Curie en Master 1 grâce ses résultats aux modules d’actuariat, mathématiques, informatique, mais aussi à un CV bien fourni. Son stage de 4e année du cycle ingénieur à l’ESILV, fait partie des arguments forts qui l’ont distingué de la concurrence pour cette formation très convoitée par les futurs ingénieurs. Témoignage.

L’ESILV, une formation d’ingénieurs généraliste et des stages à forte valeur ajoutée

Après un baccalauréat S au lycée Henri IV, j’ai fait un an et demi de Première année commune aux études de santé (PACES) à l’UPMC. N’étant pas dans les quotas du numerus clausus pour les filières Dentaire et Médecine, je me suis ensuite réorienté. J’ai intégré l’ESILV via le concours Avenir +. J’ai suivi le programme Restart de l’ESILV qui m’a permis de ne pas perdre 6 mois et m’a donné la possibilité de me réorienter en cours d’année scolaire. En plus de la possibilité de me réorienter en cours d’année, j’ai choisi l’ESILV par rapport à son bon classement et l’offre pédagogique. Étant encore très indécis sur l’avenir, le diplôme d’ingénieur généraliste que délivre l’ESILV était un point fort.

A mon entrée à l’ESILV, je ne savais pas du tout ce que je voulais faire. J’hésitais cependant entre 2 majeures : Modélisation et Mécanique Numérique  et Ingénierie financière. Après la 2eme année de cycle préparatoire intégré, nous devions effectuer un stage de 3 mois.

J’ai décidé d’effectuer ce premier stage en tant qu’assistant ingénieur dans une entreprise de d’ingénierie en développement industriel et technologique, Bertin Technologies. Ce stage m’a permis d’apprendre beaucoup de choses en immersion dans un projet industriel. Mais je me suis aperçu que je ne voulais pas exercer dans ce domaine, j’avais besoin d’un domaine plus stressant et plus dynamique afin de m’épanouir et d’être pleinement stimulé.

J’ai donc choisi la majeure Ingénierie financière car les enjeux et défis à relever me paraissaient plus intéressants. Les perspectives salariales sont aussi très bonnes. Comme pour beaucoup d’actuaires, l’actuariat est un domaine que l’on découvre assez tard. J’ai découvert l’actuariat en me documentant sur internet et en discutant avec des actuaires via LinkedIn ou via les présentations organisées par l’Institut des Actuaires.

L’actuariat m’a plu d’abord par la place importante que prennent les mathématiques dans le métier. L’aspect gestion des risques me plait aussi beaucoup. De plus, l’actuariat est un corps de métier très pluridisciplinaire, la transversalité avec d’autre services est importante. Enfin, les perspectives d’emploi sont excellentes, les salaires sont avantageux et le chômage quasi inexistant. En général il y a plus d’offres d’emploi que de candidats lorsqu’on sort d’une école d’actuariat qui délivre le titre d’Actuaire.

Une première expérience professionnalisante dans l’actuariat au sein d’Allianz France

A la fin de la 4ᵉ année à l’ESILV j’ai effectué un stage de 3 mois au sein de la direction technique produits IARD d’Allianz France. Je tiens d’ailleurs à les remercier d’avoir seulement écourté le stage et de ne pas l’avoir annulé à cause de la crise sanitaire du Covid-19. J’ai été intégré à l’équipe du Portfolio Management qui est en charge de s’assurer de la rentabilité des portefeuilles clients d’Allianz France. J’avais deux missions principales :

  • Accompagner la bonne implémentation de l’algorithme de surveillance du portefeuille MRH dans un nouveau système de gestion
  • Analyser et simuler les modèles de Customer Lifetime Value (CLV).

Le stage s’est très bien déroulé et ce fut une première expérience très positive en assurance.

Au cours de mon stage j’ai principalement codé en SAS et VBA. Je présentais mes résultats essentiellement sous forme de classeurs Excel. Les stages sont en général très formateurs pour l’utilisation d’Excel. Les modules qui m’ont particulièrement été utiles pour mon stage sont les suivants :

  • VBA en 4ᵉ année
  • Introduction à l’assurance en 4ᵉ année
  •  Apprentissage statistique pour la tarification d’un produit d’assurance en 4ᵉ année
  • Bases de données et interopérabilité en 3ᵉ année
  • Machine Learning en 4ᵉ année

J’ai de plus suivi des MOOC sur le langage SAS avant mon stage afin d’être le plus opérationnel possible.

Le double-diplôme avec l’ISUP, une formation très complète

Le double-diplôme avec l’ISUP est une opportunité pour les ingénieurs de l’ESILV d’obtenir le titre d’Actuaire et donc d’être ingénieur-actuaire. Bien que l’on puisse travailler dans des services d’actuariat sans le titre, l’obtenir est un avantage. Il permet généralement d’accéder à des postes de manager plus rapidement. Aussi, certaines tâches ne peuvent être effectuées que par des actuaires ayant le titre, comme par exemple la certification des tables de mortalité.

On peut postuler à l’ISUP à la fin de la 4ème année de l’ESILV. Dans le cas où on est admis, on accède au M1 Actuariat à l’ISUP. On n’a pas besoin d’assister à la 5ème année à l’ESILV. A la fin du M2 à l’ISUP on obtient à la fois le diplôme d’ingénieur de l’ESILV et le diplôme de M2 Actuariat de l’ISUP, d’où le terme de « double-diplôme ». A l’ISUP il faut faire un stage de 3 mois à la fin du M1 et un stage de 6 mois à la fin du M2. Il faut aussi noter que le M2 peut se faire en alternance à l’ISUP.

La sélection en fin de 4ème année à l’ESILV se fait sur dossier. Ce dernier doit comporter les notes du baccalauréat, les notes en études supérieures, le CV, une lettre de motivation et des lettres de recommandations de professeurs ou maîtres de stage.

Il faut avoir de bonnes notes dans tous les modules (actuariat, mathématiques, informatique) mais le jury de sélection est particulièrement attentif aux notes dans les modules de mathématiques (statistiques, probabilités). Les stages en actuariat et les projets d’actuariat proposés par l’école sont aussi des atouts non négligeables. Dans ma promotion 2021, nous sommes 7 à avoir été sélectionnés.

Dans le cadre du double diplôme avec l’ISUP nous n’avons pas besoin d’assister aux cours à l’ESILV, ni aux examens. Nous sommes entièrement focalisés sur l’ISUP. L’emploi du temps n’est pas très chargé mais il y a moins d’encadrement qu’à l’ESILV. Il faut être capable de travailler par soi-même et régulièrement.

Le principal avantage du double diplôme est la possibilité d’obtenir le titre d’actuaire à la fin de M2 de l’ISUP. Il n’y a que 8 écoles qui sont habilitées par l’Institut des Actuaires à délivrer le titre. L’ESILV n’en fait pas encore parti donc le double diplôme est très avantageux dans ce sens.

L’autre avantage est d’avoir à la fin du double diplôme une formation très complète : de très bonnes compétences en programmation et en ingénierie financière grâce à l’ESILV et de très bonnes connaissances en actuariat, mathématiques et sciences de la donnés grâce à l’ISUP. Le profil d’ingénieur-actuaire est très apprécié par les entreprises, c’est un avantage sur le marché de l’emploi.

Bien choisir son actuariat

Le premier conseil que je donnerais est de bien s’informer sur le domaine de l’actuariat. C’est un domaine très vaste, il est important de cibler ce que l’on souhaite faire et ne pas faire. Pour cela, il faut essayer de discuter avec des gens qui travaillent dans les différents domaines de l’actuariat, de s’informer sur ce qu’ils font au quotidien.

Il ne faut pas choisir l’actuariat juste pour faire le double diplôme avec l’ISUP. Au contraire, le double diplôme ne doit pas être une fin en soi mais un moyen, voire un tremplin, pour arriver aux postes que l’on vise. Le second conseil est de travailler toutes les matières assidûment et les assimiler dans la durée et pas seulement pour l’examen. Cela permet d’être plus à l’aise en stage, plus dynamique et d’être une force de proposition. C’est très apprécié des managers et maîtres de stage.

Enfin le dernier conseil est de chercher un bon stage. Qu’est-ce qu’un bon stage de mon point de vue ? D’une part c’est un stage qui permet d’aiguiller sur ses choix de carrière. Il doit permettre d’explorer des domaines par lesquels on est attiré afin de confirmer ou non l’intérêt que l’on a.

D’une autre part, c’est un stage où l’on va apprendre et gagner en compétences opérationnelles. Pour cela ne pas hésiter à poser de questions aux maîtres de stage durant les entretiens. Choisissez un stage où le maître de stage semble enthousiaste à l’idée de vous apprendre des choses et vous transmettre son savoir.

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Categories: Cursus
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