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Au C’Space 2019, LéoFly lance avec succès ses trois fusées avec le CNES et remporte le prix de l’expérience

Durant une semaine, les membres des équipes de projet de LéoFly, l’association étudiante des passionnés de spatial et d’aéronautique ont pu participer au C’Space 2019, organisé par Planète Sciences en partenariat avec le CNES.

Sur le site du 1er Régiment de Hussards Parachutistes du camp de Ger, près de Tarbes, c’est l’effervescence en ce mois de juillet 2019. Après un an de travail pour une vingtaine d’élèves-ingénieurs de l’ESILV, l’heure du lancement des trois fusées est enfin arrivée.

« C’est avec beaucoup de fierté et de bonheur que nous vous annonçons les trois premiers décollages de fusées LéoFly. Après des mois de travail acharné et des contrôles extrêmement stricts du CNES et de Planète Sciences, nos fusées ont été autorisées au décollage et ont pris leur envol dans la journée. » LéoFly

Le C’Space, le spatial à portée des étudiants avec le CNES et Planète Sciences

Le C’Space est une campagne de lancement organisée depuis de nombreuses années par le Centre National des Études Spatiales (CNES) et par l’association Planète Sciences. L’objectif est de permettre à des jeunes de tester le projet spatial sur lequel ils ont travaillé toute l’année.

Le C’Space est co-organisé par Planète Sciences et le CNES : ici les membres de LeoFly testent le parachute de la fusée Skyception au cours de l’homologation de cette dernière.

Des clubs de collégiens aux associations d’élèves ingénieurs, sur différentes catégories, les équipes passionnées de spatial et d’aéronautique ont une semaine pour finaliser, homologuer et lancer leur projet dans l’enceinte du camp militaire du Ger à Tarbes.

17 Fusées expérimentales, 43 minifusées, 5 CanSats, 2 ballons stratosphériques et même 30 fusées à eau, furent mis en œuvre par les participants du C’Space 2019 durant cette semaine d’intense activité. LeoFly a réussi avec succès le lancement de ses trois fusées, et remporte le prix de l’expérience pour Skyception, sa fusée expérimentale.

LéoFly, association aéronautique et spatiale du Pôle Léonard de Vinci (dont l’ESILV est l’école d’ingénieurs) depuis 2015, propose chaque année de nombreux projets : simulateur de vol, modélisme, aile volante autonome, programme de recherche PERSEUS avec le CNES et depuis 2 ans la participation au C’Space.

Cette année, deux lanceurs ont été développés par les membres de l’association, dans le cadre de leurs projets académiques de 3e ou 4e années. L’association est soutenue par des partenaires industriels, qui fournissent compétences et matériel : Altran, RS Components, Dassault Systèmes, Mateduc, Hexcel et Alten pour la campagne 2019-2020.

Trois fusées à concevoir et lancer

Pour chaque équipe responsable d’une fusée, il a fallu développer en parallèle le lanceur et son expérience embarquée. Le développement étant articulé en deux phases successives : la conception et la réalisation.

La campagne de lancement C’Space, c’est le résultat d’un an de travail pour les élèves-ingénieurs.

Les trois lanceurs ont été entièrement fabriqués par les élèves-ingénieurs dans les locaux de l’ESILV, grâce aux machines d’usinage de l’atelier et aux imprimantes 3D du Devinci FabLab. Les composants ont été en partie fournis aux élèves de l’association par leurs partenaires Hexcel, RS Components et Mateduc Composites.

Skyception, un vol nominal !

La fusée expérimentale Skyception avait pour objectif de tester un système de contrôle de roulis par jet pulsé : éjection d’air comprimé afin d’annuler le roulis (rotation de la fusée autour de son propre axe).

Le lanceur est constitué d’une peau porteuse en carbone séparée en deux parties distinctes et de bagues de fixation internes en aluminium. Les deux parties sont reliées par une bague de liaison elle aussi en aluminium. La partie inférieure accueille le propulseur à poudre (fourni par le CNES lors de la mise en rampe, le jour du décollage) et le rack pneumatique (pour l’expérience) alors que la partie supérieure contient le rack électronique ainsi que le système d’éjection de l’ogive et du parachute. La structure des modules « électronique » et « éjection » est réalisée par impression 3D.

La fusée Skyception a réussi un vol nominal, et remporte le prix de l’expérience au C’Space 2019

L’expérience quant à elle est contenue dans un rack en bois (usiné à l’aide d’une découpeuse laser). Le système comprend une bouteille d’air comprimé, un circuit pneumatique et des électrovannes qui autorisent l’éjection dans un sens ou dans l’autre. Les orifices de sortie sont tangents au fuselage et sont situé sur la bague de liaison (entre les deux corps de la fusée).

La fusée Skyception En quelques chiffres:

  • Masse au décollage : 7,2 kg
  • Accélération Max : 11,7G
  • Vitesse Max : Mach 0,7 (229 m/s soit 824 km/h)
  • Apogée : 2200 m (atteinte en 17 secondes)

Skynight, la mini-fusée

La Mini-Fusée SkyKnight avait pour objectif de tester un système de récupération alternatif au parachute classique : la récupération par freinage autogire (des pales se déploient et forment une voilure tournante qui créent de la traînée et ralentissent autant qu’un parachute).

Le lanceur est constitué de pièces imprimées en 3D et de pièces en PVC. Sous l’ogive, un emplacement est réservé à l’ensemble des composants électroniques qui mesurent les paramètres de vol comme l’altitude et l’accélération.

L’expérience consiste à déployer des pales après le passage de l’apogée en actionnant une bague qui les retenait serrées contre le corps. Les pales dont l’angle a été spécifiquement mesuré sont libres de tourner créant ainsi la trainée nécessaire au freinage de la fusée qui doit être aussi efficace qu’avec un parachute pour respecter le cahier des charges de la campagne de lancement.
La mini-fusée Skynight en quelques chiffres :

  • Masse au décollage : 2,6 kg
  • Accélération Max : 8,6 G
  • Vitesse Max : Mach 0,14 (48 m/s soit 172 km/h)
  • Apogée : 121 m (atteinte en 5,2 secondes)

Atomic Blonde

La Fusée Expérimentale AtomicBlonde a elle été principalement développée l’année dernière, elle est la première fusée expérimentale développée et lancée par l’association. Son objectif était de réaliser un relevé de trajectoire à l’aide de capteurs embarqués (sonde Pitot, accéléromètre, gyroscope…).

En quelques chiffres :

  • Masse au décollage : 9 kg
  • Accélération Max : 9 G
  • Vitesse Max : Mach 0,5 (165 m/s soit 594 km/h)
  • Apogée : 985 m (atteinte en 13,5 secondes)

Retrouvez Leofly sur facebook pour plus d’informations sur l’association et ses projets. Retrouvez aussi nos conseils pour devenir ingénieur en aéronautique ou comment travailler dans le spatial.

This post was last modified on 4 septembre 2019 9:29 am

Categories: Vie étudiante
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