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Aloys, Credit Derivative Strategist chez Goldman Sachs à la City

Aloys Fortier, Promo 2015, est strategiste chez Goldman Sachs à Londres. De l’ESILV à la City, itinéraire et conseils d’un passionné de finance.

La banque d’investissement américaine possède des bureaux dans les plus grandes places financières du monde. Aloys a rejoint l’équipe d’experts en dérivés de crédit du bureau de Londres en novembre 2016.

L’ESILV, cinq ans pour mûrir mon projet professionnel

J’ai choisi l’ESILV après mon bac S car c’était la seule école d’ingénieurs post-bac qui proposait une majeure en ingénierie financière. Au début de mes études, j’hésitais encore entre deux orientations : l’informatique et la finance. Un stage de trois mois en développement web en troisième année m’a permis de me décider définitivement pour la finance !

Je garde un excellent souvenir de l’ESILV, d’ailleurs j’y reviens régulièrement à la demande de Daniel Aidan, intervenant à l’école. Tous les ans, il réunit des alumni, l’occasion d’un retour d’expérience devant les étudiants de la majeure ingénierie financière. A Londres, il y a aussi un réseau d’anciens de l’ESILV qui se renforce de jour en jour ! Après mon diplôme à l’ESILV, j’ai réalisé mon stage de fin d’études à la BRED, en tant que « sales trader assistant ». Ce que j’ai particulièrement apprécié dans ce stage, c’est le fait de toucher à divers domaines : j’assistais des traders sur des options sur FOREX, des swaps de taux, du fixed income… Cela m’a permis de me familiariser avec plusieurs domaines et d’être rapidement opérationnel. Par la suite, j’ai suivi un master spécialisé en techniques financières à l’ESSEC.

Le Summer Internship, un potentiel ticket d’entrée chez Goldman Sachs

Après l’ESSEC, j’ai postulé à plusieurs « summer internships programmes » à Londres. Beaucoup de banques de La City offrent l’opportunité à des étudiants venus du monde entier de passer deux mois de stage chez eux. Évidemment, quand on parle de sales & trading, les deux banques qui viennent tout de suite à l’esprit sont Goldman Sachs et JP Morgan. J’ai été sélectionné par Goldman Sachs, qui était mon choix numéro un !

Chaque année, GS reçoit une soixantaine de stagiaires de 15 nationalités. C’est un bon moyen pour les ressources humaines de repérer les profils à potentiel, puisque environ un stagiaire sur deux reçoit une offre d’emploi. C’était mon cas, j’ai commencé à travailler chez Goldman Sachs à la City en novembre 2016.

Je suis « Credit Derivatives Market Strat « . Je fais partie de l’équipe d’experts en dérivés, auprès des clients mais aussi des autres services internes. Je passe beaucoup de temps à travailler avec les traders dérivés et corrélation, mais mon équipe rencontre aussi beaucoup de clients pour pitcher des investissements ou des stratégies de couvertures. Au quotidien, je travaille sur les dérivés de crédit (les indices, les options et les tranches principalement, mais aussi sur des produits structurés ou exotiques). Mon équipe essaie aussi de répondre à des problématiques propres à certains clients. J’ai aussi pris part au lancement de nouveaux produits financiers, l’innovation ayant une place importante à Goldman.

Goldman Sachs est fidèle à sa réputation de banque exigeante. Les équipes sont assez réduites, le rythme de travail est très soutenu, mais les gens qui veulent y être embauchés en sont tout à fait conscients. Il y a une dynamique d’excellence qui porte tout le monde. En revanche, comme c’est une banque américaine, la mentalité est plus flexible que dans d’autres établissements. Ce n’est pas parce qu’on vient d’être embauché que nos idées, à condition qu’elles soient pertinentes, ne sont pas prises en compte, bien au contraire !

Good morning London ! Une journée type à la City

Ma journée commence vers 7h avec un « morning meeting ». On y fait le bilan de la veille et on parle des nouvelles qui peuvent affecter le marché : les rapports de banques centrales, les bilans de grandes entreprises, etc. Et ensuite, advienne que pourra ! Nous sommes dépendants du marché, c’est le plus souvent lui qui dicte notre journée. S’il est stable, nous recyclons les positions de nos clients dans les books et proposons des idées pour leur proposer les meilleurs investissements possibles et s’il y a des surprises, on s’adapte au plus vite pour pouvoir fournir de la liquidité à nos clients.

Je passe environ douze heures par jour au travail mais le temps passe extrêmement vite car j’adore ce que je fais.

Pour le moment je suis analyste de rang 3. Tant que j’apprécie mon travail, que je continue d’apprendre et que je suis stimulé comme c’est le cas aujourd’hui, je n’ai pas d’autre projet que de continuer dans cette voie. Difficile de savoir de quoi demain sera fait dans ce milieu, mais mon objectif c’est de monter en compétence et d’être promu.

La City de Londres, sur les rives de la Tamise

Pourquoi Londres ? Car c’est là qu’il y a le plus de travail en finance. En termes d’activité, de volume, de clients, Paris reste encore la périphérie de Londres ! Beaucoup de traders font la navette entre les deux villes. A Londres, les Français sont les internationaux les plus nombreux en finance et chez Goldman Sachs en particulier. De manière générale, j’aime la vie londonienne. J’apprécie le côté cosmopolite de la ville et son côté plus dynamique que Paris.

Conseils aux futurs traders

Si je devais conseiller les élèves-ingénieurs qui veulent se diriger vers cette carrière, je leur dirais d’abord de se constituer un réseau dès les études pour rencontrer des gens du milieu. L’ingénierie financière est tellement vaste que les partages d’expériences de gens en poste peuvent permettre de faire des choix d’orientation judicieux. Ensuite, je recommanderais d’être vraiment certain d’être passionné par la finance, la condition sine qua non pour tenir le coup !

C’est un métier exigeant, avec beaucoup de pression, qui n’est pas fait pour tout le monde. Ce n’est pas la peine de se diriger vers ces métiers si l’on n’est pas authentiquement animé par la finance de marché.

Et puis, même si ce n’est pas encore la tendance en France, postulez dès la 4e année aux Spring Internships (2 semaines de stage en avril) puis aux Summer Internships en 5e année (un Spring réussi pouvant être une bonne opportunité pour intégrer le Summer internship).

Enfin, lire et avoir envie d’apprendre est essentiel, ce milieu évolue très vite et il faut rester à jour, être intéressé et curieux.

Intéressé-e par la majeure ingénierie financière ? Rencontrez les professeurs et les étudiants lors de la prochaine Journée Portes Ouvertes.

This post was last modified on 18 avril 2018 5:01 pm

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