Alex Portal, Varian Pasquet et Estelle Mossely, tous trois élèves-ingénieurs à l’ESILV, se sont distingués parmi les nombreux athlètes ayant offert des moments sportifs extraordinaires lors des Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024. Si certains ont connu la gloire, d’autres ont fait preuve d’une résilience remarquable face à l’adversité.
Ces athlètes ont trouvé l’équilibre entre excellence académique et ambition sportive. Voici un retour sur leurs parcours, leurs défis et leurs réussites lors des JOP 2024.
Élèves-ingénieurs et athlètes : 3 portraits croisés
Boxe, rugby à 7 et natation paralympique : trois disciplines exigeantes qui demandent rigueur, persévérance et un mental d’acier. Le parcours de ces trois athlètes et élèves-ingénieurs illustre leur capacité à concilier deux mondes exigeants : celui du sport de haut niveau et celui des études en école d’ingénieurs.
Alex Portal : élève-ingénieur à l’ESILV et quadruple médaillé aux Jeux paralympiques 2024
Né le 12 février 2002 à Saint-Germain-en-Laye, Alex Portal, étudiant en troisième année en école d’ingénieurs à l’ESILV, continue de marquer l’histoire de la para natation. Malvoyant de naissance à cause de l’albinisme oculaire, une maladie génétique qui affecte sa vision, Alex voit moins d’un dixième à chaque œil et souffre également de nystagmus et de photophobie. Malgré ces défis, il s’impose comme l’un des plus grands espoirs de la natation paralympique.
Membre du Cercle des Nageurs de l’Ouest de Saint-Germain-en-Laye, Alex Portal a déjà fait sensation lors des Jeux paralympiques de Tokyo 2020 en décrochant deux médailles : une d’argent et une de bronze. Depuis, il n’a cessé de progresser, ajoutant à son palmarès quatre médailles mondiales en 2023. Aux Jeux paralympiques de Paris 2024, Alex a encore une fois montré l’étendue de son talent en remportant quatre nouvelles médailles : trois d’argent et une de bronze.
Le 29, 30 et 31 août, ainsi que le 3 septembre 2024, Alex Portal s’est hissé sur la deuxième marche du podium lors des épreuves du 100 mètres papillon, 400 mètres nage libre et 200 mètres 4 nages (catégorie S13 pour nageurs malvoyants), avant de décrocher le bronze sur le 100 mètres dos. Ce succès n’est que la suite logique de son ascension fulgurante après avoir raflé trois médailles d’or et une d’argent aux championnats du monde à Manchester en 2023. À seulement 22 ans, il est déjà quadruple médaillé paralympique.
L’une des plus grandes batailles d’Alex lors des Jeux de Paris a été de rivaliser avec son adversaire historique, le Biélorusse Ihar Boki, qui l’avait privé de plusieurs titres lors des championnats d’Europe à Funchal en 2023. Bien qu’il ait dû se contenter de la deuxième place dans certaines épreuves, Alex n’a jamais cessé de progresser, espérant inverser le rapport de force dans les prochaines compétitions internationales.
En parallèle de ses exploits sportifs, Alex poursuit ses études en école d’ingénieurs à l’ESILV, ou il jongle entre une carrière sportive intense et un parcours académique exigeant.
Pour Alex, la route vers de nouveaux sommets est encore longue, mais son palmarès et son attitude laissent présager d’autres grandes victoires à venir, notamment aux prochains Jeux paralympiques à Los Angeles aux États-Unis.
Voir cette publication sur Instagram
Varian Pasquet : champion olympique de rugby à 7 à la FFR et étudiant à l’ESILV
À 25 ans, Varian Pasquet, né le 29 juillet 1999 à Paris, mesure 1,92 m pour 92 kg et s’impose comme l’un des athlètes français les plus prometteurs du rugby à 7. Élève-ingénieur à l’ESILV, Varian affiche déjà un palmarès avec 127 victoires à son actif sur le circuit mondial. Son talent sur le terrain se distingue particulièrement par sa capacité à réaliser des passes après contact, souvent décisives pour son équipe.
Lors de la demi-finale des Jeux Olympiques de Paris 2024 contre l’Afrique du Sud, Varian a été l’un des artisans de la victoire. Son entrée en jeu a littéralement débloqué un match mal engagé pour les Bleus. Avec une prise d’intervalle magistrale, il a servi en bout de course son coéquipier Rayan Rebbadj, avec qui il partageait sa chambre durant la compétition, pour un essai décisif qui a relancé la dynamique de l’équipe. Cette action clé a non seulement permis à la France de renverser la situation, mais a également mis en lumière l’importance de Varian au sein de l’effectif.
En finale, l’équipe de France a pris sa revanche sur les Fidji, doubles champions olympiques en titre, en s’imposant largement 28 à 7. Grâce à cette performance collective, Varian Pasquet devient champion olympique pour la première fois. Il est cité parmi les joueurs français les plus décisifs de la compétition, notamment pour sa performance en demi-finale.
Sous contrat fédéral avec l’équipe de France à 7, Varian a récemment prolongé d’un an avec l’équipe nationale, avec un objectif clair : préparer les Jeux Olympiques de Los Angeles en 2028, où il espère défendre le titre olympique conquis à Paris. Ambitieux, il espère également attirer l’attention d’un club de Top 14 pour rejoindre les rangs du rugby à XV, et ainsi enrichir encore son parcours de sportif d’élite.
Varian reconnaît que concilier études et sport de haut niveau n’a pas toujours été facile. Il a souligné l’importance du soutien qu’il a reçu et a remercié l’ESILV pour l’avoir aidé à se préparer dans les meilleures conditions et à aborder sereinement ces Jeux olympiques de Paris 2024.
Estelle Mossely : un retour aux Jeux marqué par la résilience
Diplômée de l’ESILV en 2015, porteuse de la flamme aux JO 2024, et championne olympique en 2016 ; où elle a remporté la médaille d’or chez les moins de 60 kilos à Rio, Estelle Mossely est une pionnière du sport français.
Première boxeuse française à décrocher un titre olympique, son parcours l’a menée sur les plus hautes marches du podium, quelques mois après avoir également été sacrée championne du monde en poids légers. Depuis le 19 août 2016, la Francilienne est entrée dans l’histoire de la boxe, devenant une figure emblématique pour toute une génération.
Aujourd’hui maman de deux garçons, ingénieure en informatique et athlète de haut niveau, Estelle continue d’inspirer au-delà des rings. Son parcours et son engagement lui ont d’ailleurs valu d’être choisie par Mattel comme l’une des égéries de la marque Barbie.
À l’occasion du 65e anniversaire de Barbie, et pour célébrer les Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024, Mattel a souhaité rendre hommage à plusieurs sportives de légende.
Malgré cette reconnaissance et son statut de modèle, la route vers Paris 2024 n’a pas été simple pour Estelle. Lors de son retour sur le ring olympique, elle a affronté l’Américaine Jajaira Gonzalez. Après trois rounds acharnés, la décision des juges a été partagée. Estelle a dû accepter une défaite douloureuse, marquée par une préparation compliquée par une fracture du nez. Pour cette médaillée olympique de Rio, l’échec a laissé un goût amer, mais sa discipline et sa force à rebondir illustrent pleinement sa résilience.
Championne olympique, championne du monde, mère de famille et égérie de Barbie, Estelle Mossely est une source d’inspiration pour toutes les générations. Malgré sa déception à Paris 2024, elle reste un modèle de persévérance et de réussite, tant sur le ring que dans sa vie personnelle et professionnelle.
Le soutien de l’ESILV : un parcours aménagé pour les sportifs de haut niveau
Concilier un parcours en école d’ingénieurs et le sport de haut niveau, c’est possible !
L’ESILV accueille les sportifs de haut niveau (SHN) dans les conditions les plus favorables pour leur permettre de concilier les enjeux liés à leur carrière et leurs études supérieures en école d’ingénieurs.
Ce programme spécialement conçu pour les athlètes combine exigence académique et flexibilité, permettant à ces talents de se concentrer sur leurs performances sportives tout en poursuivant leurs études. Ainsi, le Parcours SHN offre plusieurs avantages significatifs :
- Un emploi du temps aménagé : les étudiants peuvent adapter leurs horaires afin de concilier entraînements, compétitions et cours, sans compromettre leurs performances académiques.
- Flexibilité des absences : en cas de déplacements, d’entraînements ou de compétitions, les sportifs peuvent s’absenter sans impact négatif sur leur progression scolaire.
- Cours à distance avec possibilité de « replay » : les étudiants ont la possibilité de suivre les cours en ligne, avec un accès aux replays, permettant ainsi de revoir les cours à leur rythme.
- Suivi pédagogique personnalisé et tutoré : un accompagnement spécifique est mis en place pour chaque étudiant afin de s’assurer qu’il puisse rester en phase avec ses objectifs académiques, même en cas d’absence prolongée.
- Accès libre et gratuit aux infrastructures sportives : les athlètes bénéficient d’un accès privilégié aux installations sportives du campus du Pôle Léonard de Vinci, leur permettant de s’entraîner dans un cadre adapté à leurs besoins.
- Ce programme complet a permis à des sportifs comme Estelle, Varian et Alex de se préparer dans les meilleures conditions pour les Jeux olympiques et Paralympiques tout en poursuivant leur formation d’ingénieur.
Les défis d’un double parcours : études et sport de haut niveau
Réussir à conjuguer des études d’ingénieur avec une carrière sportive est un véritable défi, que ce soit pour Estelle, Varian ou Alex.
Entre les entraînements quotidiens, les compétitions internationales, les examens et les projets d’ingénierie, la gestion du temps devient un art en soi. Tous trois s’accordent à dire que le soutien de l’ESILV a été déterminant.
En tant qu’école qui valorise l’accompagnement des sportifs de haut niveau, l’ESILV propose des aménagements de cursus, des cours à distance et un encadrement personnalisé, permettant aux étudiants-athlètes de ne pas sacrifier l’une de leurs passions pour l’autre.