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10 points clés sur l’avenir des objets connectés issus du séminaire de recherche commun à l’ESILV, l’IIM et l’EMLV

Les objets connectés permettent le renforcement de la société en réseaux et offrent de nouvelles perspectives en termes d’usages. Face à cette innovation technologique, les chercheurs de toutes disciplines peuvent s’interroger sur l’avenir des objets connectés, et questionner leur utilisation dans une société en pleine mutation.

Les laboratoires de recherche des écoles du pôle Universitaire Léonard de Vinci, l’ESILV, l’EMLV et l’IIM, ont organisé un séminaire de recherche afin d’aborder les enjeux actuels et futurs de l’Internet of Things et plus particulièrement des objets connectés.

De nombreuses entreprises telles que Parrot ou Orange ont répondu à l’appel de ce séminaire, qui a rassemblé une centaine de participants de tous horizons : étudiants, industriels, universitaires…

L’ESILV propose à ses étudiants une option de dernière année sur les objets connectés, portant sur les axes suivants : internet des objets, réseaux sans fil, objets intelligents, maîtrise de l’énergie, réseaux de capteurs, informatique ubiquitaire. https://www.esilv.fr/cursus/options-5e-annee/objets-connectes/

De cette table ronde, nous pouvons retenir dix points clés sur l’avenir des objets connectés

  1. Les objets connectés : une troisième révolution numérique est en marche
    Après le web qui a révolutionné notre façon de communiquer et de consommer, et la mobilité qui a permis d’y avoir accès partout ou presque : les objets connectés sont la troisième révolution numérique.
  2. Les objets connectés ne vont cesser de croître 
    Selon l’IDC, c’est près de 220 milliards d’objets connectés qui devraient voir le jour avant 2020 dont 3 milliards de véhicules, et la chine sera le plus gros investisseur avec plus de 640 milliards de dollars d’investissement.
  3. Les objets connectés vont avoir un impact dans tous les domaines
    Les objets connectés vont modifier notre façon de vivre : en médecine avec les implants, dans la maison, les voitures automatiques …
  4. Un véritable dialogue va se créer entre l’objet connecté et l’infrastructure
    Les objets connectés sont pour la plupart connectés aux Smartphones, mais ils seront à l’avenir connectés aux infrastructures. Il faut les envisager comme des services et non comme des objets individuels.
  5. Les échanges se font déjà à 70% de machine à machine
    Seulement 30% des échanges se font entre les machines et les hommes. Elles communiquent entre elles. On peut imaginer bientôt le frigidaire commandé directement au supermarché quand il sentira qu’il manque de nourriture, un évier bouché appellera un plombier pour vous … En vous demandant votre accord évidemment.
  6. Les interfaces qui nous aident à communiquer sont en constante augmentation
    Aujourd’hui nous avons déjà des assistants comme Siri qui savent appeler nos contacts, nous indiquer la météo … car nous les avons prédisposé à le faire. D’ici quelques temps ils seront partout : du miroir de la salle de bain à la voiture, ils seront là pour nous assister.
  7. Créer des objets connectés sera à portée de tous
    La fabrication d’objets connectés n’est pas réservée aux ingénieurs, chacun, à son échelle peut en fabriquer. On peut prendre l’exemple des little bits : à la manière des lego ils permettent de fabriquer des objets connectés depuis chez soi.
  8. Le challenge : l’amélioration considérable des bandes passantes
    Si nous voulons que les objets connectés fassent entièrement parti de notre quotidien, il faut que les réseaux se développent rapidement. La 3G, la 4G voire même la 5G devront être accessible partout, tout le temps.
  9. L’objet doit devenir intelligent, voir vivant
    Nous pouvons déjà communiquer avec les objets connectés car ils sont capables de reconnaître des sons, des mots … mais bientôt il sera possible d’avoir à faire à de véritables objets intelligent, voire « vivant » avec qui nous pourrons communiquer de façon naturel, comme l’on s’adresserait à un collègue ou à un ami.
  10. Il existe une différence entre matériel et logiciel
    Les progrès matériels sont exponentiels : chaque année il se passe plus que depuis le début des temps. Tout ce qui surprend aujourd’hui, surprendra dix fois plus dans quelques années. En revanche, on ne sait pas comment vont évoluer les progrès logiciels, traditionnellement plus lents. Par ailleurs des incertitudes subsistent: si les liaisons télécom deviennent encore plus rapides, cela peut aussi bien favoriser l’interconnexion entre des milliards d’objets que pousser à la centralisation à outrance.

Séminaire internet des objets : la vidéo

Objets connectés  : revue de tweets

Les intervenants du séminaire objets connectés au Pôle Universitaire Léonard de Vinci

* Marie Haikel-Elsabeh,
enseignant-chercheur EMLV, responsable de la majeure Digital Marketing Strategy

* Jean Rohmer
Informaticien, docteur-ès-sciences, spécialiste en Intelligence Artificielle, Jean Rohmer a été chercheur à l’INRIA, puis Vice-Président Intelligence Artificielle du Groupe Bull.
Il a créé la start-up IDELIANCE dédiée à gestion des connaissances, activité qu’il a poursuivie chez Thales. Depuis 2010, il travaille à l’ESILV, l’école d’ingénieurs du pôle universitaire Léonard de Vinci, où il dirige actuellement le De Vinci Technology Lab.

* Patricia Gallot-Lavallée
Responsable de l’axe Design Interactif à l’IIM, coordinatrice du De Vinci FabLab
Les objets connectés à la portée de tous via les FabLab

* Lucas Attali, Florent Châtaignier, Julien Muller
Créateurs et rédacteurs du blog Connect.Object
La communauté des objets connectés

* Jean-Claude Heudin
Jean-Claude Heudin, Directeur de l’Institut de l’Internet et du Multimédia, enseignant chercheur HDR, scientifique spécialisé en Intelligence Artificielle, Vie Artificielle et sciences de la complexité, directeur du De Vinci Interactive Media Lab. Jean-Claude Heudin a publié de nombreux articles scientifiques et techniques de niveau international, ainsi que plusieurs ouvrages dans le domaine de la vie artificielle et des sciences de la complexité dont « Les créatures artificielles » et « Robots & Avatars » aux Éditions Odile Jacob.

* Pauline de Pechpeyrou
Pauline de Pechpeyrou, Maître de conférences est enseignant chercheur reponsable du Master 2 marketing vente en formation initiale à l’Université Paris-Ouest Nanterre La Défense. Ses thèmes de recherche portent sur la personnalisation de la relation client et intrusion dans la vie privée du consommateur, le potentiel de recommandation des clients et le scepticisme et cynisme du consommateur face aux pratiques du marketing. Elle travaille avec ses étudiants sur les objets connectés.

* Christophe Bénavent
Christophe Bénavent est directeur de l’école doctorale EOS, à l’Université Paris-Ouest Nanterre La Défense. Ses thèmes de recherche portent sur le marketing digital, l’analytics, le big data et le comportement du consommateur. Il travaille sur le sujet des objets connectés sous l’angle du Big Data. Il oordonne le master Marketing et MOPP. Il anime la rubrique Digital de la revue de l’AFM Décision Marketing et ses centres d’intérêt portent principalement sur l’influence des technologies de l’information sur les doctrines, les pratiques et stratégies du marketing.

 

This post was last modified on 10 février 2015 3:24 pm

Categories: Recherche
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